Préserver la santé des soignants : les risques liés aux accidents d’exposition au sang - 27/09/20
Résumé |
Objectif |
Identifier la prévalence des accidents d’exposition au sang (AES) parmi le personnel soignant du centre hospitalo-universitaire de Mahdia en Tunisie et leurs facteurs de risque Matériels et méthodes Étude rétrospective exhaustive étalée sur une période de 14 ans, des AES déclarés au service de médecine de travail et de pathologies professionnelles du CHU de Mahdia. Le recueil des données s’est basé sur les fiches de déclaration et de suivi des AES utilisées dans le service et inspirées de celles établies par le Centre de Coordination de Lutte contre les Infections Nosocomiales (CCLIN) du Sud-Est, France.
Résultats |
Sur la période d’étude, 650 cas d’AES étaient déclarés, avec une incidence annuelle de 46 cas/an. Parmi les victimes, le sex-ratio était de 0,47, l’âge moyen était de 32,2±9,4 ans l’ancienneté professionnelle moyenne de 5.5±2,03 ans. Les paramédicaux représentaient 42,92 % des victimes, les médecins 38,92 % d’entre eux et les ouvriers 18,2 %. La piqûre par aiguille était la circonstance la plus fréquente, notée dans 82,6 % des cas et associée en partie à la pratique persistante du recapuchonnage. Au moment de l’accident, moins d’un soignant sur deux portés des gants (47,08 % des cas). La conduite immédiate après AES était conforme aux recommandations universelles dans 34,15 % des cas. Le schéma de vaccination contre l’hépatite B était correctement suivi chez 77,69 % des cas. Sur la fiche de suivi, la sérologie initiale était notée dans 20 % des cas, celle du 3e mois dans 5 % des cas et celle du 6e mois dans 1,2 %. Lors de l’étude analytique, certains facteurs professionnels, notamment le poste d’infirmière, l’ancienneté professionnelle supérieure à cinq ans, ainsi que les tâches en cours et le non-respect des recommandations universelles se sont dégagés comme facteurs de risque des AES. L’immunoglobuline de l’hépatite B était prescrite en moyenne dans un cas sur cinq contrairement à la trithérapie anti-VIH qui n’était prescrite que dans trois cas. Un cas de séroconversion d’hépatite C a été identifié.
Conclusion |
Cette étude a révélé en plus de prévalence élevée des AES déclarés, un suivi sérologique post-accident incomplet et une immunisation du personnel contre l’hépatite B non généralisée. Ces constats ont insisté la mise en place progressive des actions préventives (cycles de formation, mise à disponibilité des moyens de protection individuelle, convocation du personnel pour la surveillance biologique.).
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Accidents d’expositions au sang, Risques biologiques, Hôpital, Soignants, prévention
Plan
Vol 81 - N° 5
P. 484 - octobre 2020 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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